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Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/242

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CON

l’idée, la notion d’une personne ou d’une chose. | Fam., JVe connaître ni Dieu ni dia* ble, N’avoir point de religion. | Fam., Je ne connais autre, se dit D’une personne que l’on connaît beaucoup. | Fig. , Ne point connaître ^ ne plus connaître qqn., qq. ch., N’en pas faire acception, ne point le prendre en considération. | jVe plus connaître qqn. , Le traiter comme un inconnu , l’oublier, le mépriser, | Pron. iVc point se connaître, ne lus se connaître, se dit D’une personne que a passion met hors d’elle-même. | Se faire connaître, Dire son nom, sa qualité aux gens dont on n’est pas connu. | Se faire connaître, Faire ou dire qq. ch. qui décèle les dispositions, les qualités bonnes ou mauvaises que l’on a. | Fam., Je ne connais que cela, se dit D’une chose qui ne peut être éludée , ou qu’on ne doit pas balancer à faire. | Se dit aussi Des choses qu’on a étudiées , dont on a une grande pratique* | Se dit, dans un sens analogue, Des personnes. ! Absol., S’instruire, s’éclairer.] Pron., Prenare une juste idée de soi-même, de ses forces, de sa dignité, etc. | // ne se connaît point, L’orgueil lui fait oublier ce qu’il est. | Se connaître à qq., en qq. ch, , Savoir en bien juger. | Avoir des liaisons, des relations avec qqn. | Discerner les objets, les distinguer, les reconnaître. | Sentir, éprouver.") Pratiquer une chose , l’admettre, s’y conformer, s’y soumettre. | // ne connaît plus rien, Sa passion le domine tellement, qu’aucune considération n’est capable de l’arrêter. | Avoir autorité pour juger de certaines matières. Il se construit alors avec de ou un équivalent. | Connu, uE.subst. Se dit, absol., Des choses que l’on connaît. (Co-nê-tre.) CONNÉ, ÉE. adj. (Connatus.) Il se dit De deux parties semblables qui naissent réunies. (Con-né.)

CONNÉTABLE, s. m. {Cornes stabulL) On appelait ainsi, en France, Le premier officier militaire de la couronne, qui avait le commandement général des armées. | Titre de dignité qui se donne, en d’autres royaumes, a qqs. personnes de qualité, dans la maison desquelles il est héréditaire. | Su bs t. fém. La femme d’un connétable. (Co-néta-ble. )^

CONNÉTABLE, s. f. La juridiction des maréchaux de France sur les gens de guerre, et sur ce qui regardait la guerre, tant au -civil qu’au .criminel. | La juridiction des maréchaux de France pour les affaires qui regardaient le point d’honneur. (Co-néta-ble. )

CONNEXE, adj. des a g. (Connexus.) Se dit Des affaires qui ont une certaine liaison les unes avec les autres, (Co-nec-se.) CONNEXION, s. f. (Connexio.) Liaison que certaines choses ont les unes avec les autres. (Co-nèc-sion.)

CONNEXITÉ, s. f. Rapport aperçu entre GON 227

deux ou plusieurs choses ; disposition réciproque qu’ont certaines choses à être jointes. (Co-nëc-si-té.)

CONNIVENCE, s. f. (Conniventia.) Complicité par tolérance et dissimulation d’un mal qu’on doit ou qu’on peut empêcher. [Complicité. (Co-ni-van-se.) • t CONNIVENT, ENTE, adj. Se dit Des parties d’une plante qui tendent à se rapprocher. (Co-ni-van ; an-te.) ■ CONN1VER. v. n.{Connbere.) Participer, ’ en dissimulant , à un mal qu’on peut et qu’on doit empêcher. (Co-ni-ve.)-CONOÏDE. s. m. (Konos, eidos , gr. ) Corps ou solide qui tient de la figure d’un cône. (Co-no-i-de.)

CONQUE, s. f. i Coricha. ) Grande coquille concave. | Se dit De certaines coquilles en spirale’ dont, suivant la Fable, les tritons se servaient comme de trompettes. | Conques anatiferes, Espèce de coquilles, ainsi appelées parce qu’on croyait autrefois qu’il" s’y formait des canards. V . Anatife. [La cavité de l’oreille, au fond de laquelle est l’orifice externe du conduit auditif. ( Conc-e. ) •CONQUÉRANT, s. m. et adj. Celui qui a conquis beaucoup de pays , qui a fait de grandes conquêtes. | Fig. et fam., Avoir l’air conquérant, se dit D’un homme, dîune femme qui se présentent avec une parure dont ils semblent tirer avantage. (Conc-é-ran [c m.].) CONQUÉRIR, v. a. ( Conquirere. ) ( Se conj. comme ’Acquérir , et n’est guère usité qu’à l’infinitif, au prétérit défini et aux temps composés. ) Acquérir par les armes , soumettre, subjuguer. | S’emploie fig. , surtout au sens moral. ( Conc-é-rir [c m.]. ) : CONQUÉT. s. m.(Conquisitus.) Acquêt fait durant la communauté entre le mari et la femme. Use joint toujours avec Acquêt, ( Conc-ê [c m.].}’

. CONQUÊTE, s. f. {Conquisitus.) Inaction de conquérir, ou La chose conquise. | Vivre comme dans un pays de conquête , Vivre à discrétion. | S’emploie fig. , surtout an sens moral. 1 Se dit en parlant de l’amour. (Conc* è-te [c m.].)

CONSACRANT. âd> m. et subst. Qui sacre un évêque.

CONSACRER, v. a. (Consccrare.) Dédiera Dieu, à quelque divinité, avec certaines cérémonies, | Donner, dévouer à Dieu, sans observer aucune cérémonie particulière. Figurément , Dévouer, destiner, employer. Rendre sacré, saint, vénérable, j Sanctionner, rendre durable. | Se dit Des mots, des locutions que l’usage adopte, et qu’on ne peut changer» [L’Église a consacré ce mot, Elle l’a déterminé à une signification particulière , hors de laquelle il n’est point d’usage. ) Se dit De ce que fait’ le prêtre lorsqu’il prononce les paroles sacramentales en vertu desquelles le corps et le sang de Jksus-Cbrist i5.