Page:Nodier - Contes de la veillée, 1868.djvu/347

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nue fort grande, fort peuplée et fort bruyante. Aussi les petits oiseaux n’y viennent, plus ; ils s’en gardent bien. Le gendre de M. Dubourg y a établi une école d’enseignement mutuel, où les enfants apprennent à s’envier, à se haïr réciproquement, et puis à lire et à écrire, c’est-à-dire tout ce qui leur manquoit pour être de détestables créatures. C’est un enfer[1].

  1. Il y a ici, de la part de Nodier, une exagération qui se retrouve plus d’une fois dans ses œuvres. Nous avons donné, dans les Souvenirs de la Révolution, une note qui témoigne que notre auteur étoit dans la pratique moins hostile à l’instruction qu’il ne l’étoit dans la théorie. Ce qu’il combattoit surtout, c’étoit la fausse direction imprimée aux études de l’enfance et les tendances égoïstes de l’éducation universitaire. On peut voir, en rapprochant ses opinions, qui forment un système complot : De l’origine de l’enseignement mutuel et des applications dont cette méthode est susceptible. La partie théorique et historique de ce curieux morceau est reproduite dans les Souvenirs de la Révolution, t. I, sous ce titre : La Révolution et l’éducation nationale. On peut consulter encore : De l’utilité morale de l’instruction pour le peuple. (Note de l’Éditeur.)