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L’ORIGINE
DES CARTES À JOUER[1].
[PAR PAUL LACROIX]


C’est une question d’archéologie fort difficile à résoudre, et déjà traitée avec profondeur par les savans, malgré la frivolité du sujet. M. Peignot, le dernier qui se soit occupé des cartes à jouer, s’est borné à recueillir l’analyse des opinions diverses du P. Menestrier, du P. Daniel, de l’abbé Bullet, du baron de Heineken, de l’abbé Bertinelli, de l’abbé Rive, de Court de Gébelin, de Breitkopf, de Jansen, de Ottley et de Singer : M. Peignot est resté neutre au milieu de ces débats contradictoires, qu’il fallait juger les pièces à la main. En attendant que je rassemble dans une dissertation spéciale mes recherches, peut-être curieuses et nouvelles, après celles de mes devanciers, je vais énoncer mon sentiment, appuyé sur l’examen comparé des anciennes cartes à jouer. — L’abbé Legendre a répété, d’après le Traité de la police de Lamare,

  1. M. Paul Lacroix (Jacob, bibliophile) publiera l’année prochaine un grand travail sur ce sujet, avec beaucoup de gravures au trait et coloriées, de manière à former un ouvrage aussi complet que celui d’Ottley. Cette Notice n’est qu’une rapide analyse du livre que doit faire paraître M. Lacroix.