Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/267

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raissait ne point les connaître ; et la description qu’elle faisait de leurs habillemens, qui ne sont propres à aucune population vivante, s’éloignait tellement de toutes les vraisemblances, qu’on l’attribua sans hésiter aux réminiscences d’un songe dont son esprit confondait les traits avec ceux de la réalité. Ce qui semblait plus évident, c’est qu’un des aventuriers ou des conjurés avait fait une vive impression sur son cœur, et que le seul espoir de le retrouver lui inspirait le courage de vivre encore. Mais elle avait compris qu’il était poursuivi, qu’il était menacé dans sa liberté, dans son existence peut-