Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de tout ce spectacle, c’étoit moi, un autre homme qui m’accompagnoit, et quelques planches exhaussées sur quelques pieux, au-dessus desquelles le charpentier avoit fixé un siége grossier et un bloc de bois mal équarri qui le dépassoit d’une demi-brasse. Je montai quatorze degrés ; je m’assis : je promenai mes yeux sur la foule ; je désirai de reconnoître des traits amis, de trouver, dans le regard circonspect d’un adieu honteux, des lueurs d’espérance ou de regret ; je ne vis que Myrthé qui se réveilloit contre sa harpe, et qui la touchoit en riant ; que Polémon qui relevoit sa coupe vide, et qui, à demi-étourdi par les fumées de son breu-