Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/120

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qui me soutenoient à peine. Cependant tout-à-coup j’éprouvai une illusion rassurante. Dix fois je frappai les lambris funèbres de mouvement de cette membrane presque inanimée que je traînois autour de moi comme les pieds flexibles du reptile qui se roule dans le sable des fontaines ; dix fois je rebondis en m’essayant peu à peu dans l’humide brouillard. Qu’il était noir et glacé ! et que les déserts de ténèbres sont tristes ! Je remontai enfin jusqu’à la hauteur des bâtimens les plus élevés, et je planai en rond autour du socle solitaire, du socle que ma bouche mourante venoit d’effleurer d’un sourire et d’un baiser d’adieu. Tous les specta-