Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/124

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qui commençoit à se répandre dans l’enceinte de mon palais, je reconnaissois à des formes encore un peu indécises, toutes les colonnes et tous les vestibules, parmi lesquels j’avois vu se former pendant la nuit les danses funèbres des mauvais Esprits. Je cherchai Myrthé ; mais elle avoit quitté sa harpe, et immobile entre Thélaïre et Théïs, elle arrêtoit un regard morne et cruel sur le guerrier endormi. Tout-à-coup du milieu d’elles s’élança Méroé : l’aspic d’or qu’elle avoit détaché de son bras siffloit en glissant sous les voûtes ; le rhombus retentissant rouloit et grondoit dans l’air, Smarra,