Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/134

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assassine au milieu de son sommeil, et qui est réveillé par la mort ?… Lorenzo, mon cher Lorenzo… »

Lisidis, Lisidis, est-ce toi qui m’a parlé ? en vérité, j’ai cru reconnoître ta voix, et j’ai pensé que les ombres s’en alloient. Pourquoi m’as-tu quitté pendant que je recevois dans mon palais de Larisse les derniers soupirs de Polémon, au milieu des sorcières qui dansent de joie ?… Vois, vois comme elles dansent de joie…

« Hélas ! je ne connois ni Polémon, ni Larisse, ni la joie formidable des sorcières de Thessalie. Je ne connois que Lorenzo, mon cher Lorenzo. C’étoit hier (as-tu pu l’oublier si