Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/154

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pagne des Castelli, et enlevé les belles filles des bords du Zermagna, célèbre par la fraîcheur de ses rivages, le brigand surprit le vieux château dans l’obscurité d’une nuit orageuse.

Les cris des assaillans et des victimes se perdirent dans le bruit de la tempête, comme la rumeur d’un torrent éloigné qui tombe en grondant au fond des abîmes.

Seulement, au lever du soleil, deux cents têtes sanglantes, roulées dans les fossés du palais, apprirent à la tribu du Bey Spalatin, que l’étranger étoit venu.

Le fils du vieux Bey, le brave Iskar,