Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/176

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se rapprochoit de son but. La cavalerie des Heiduques dévoroit en détours rapides l’espace inutilement conquis par la fatigue.

Deux fois l’aube du matin avoit éclairci les ombres des montagnes de l’est, et deux fois le noir escadron avoit reparu à leur sommet dans un tourbillon où la poussière élevée par les pieds des coursiers se confondoit avec la poussière fugitive des brouillards presque évanouis.

Souvent la course de l’étranger, favorisée par une vaste plaine ou par une pente facile, avoit retenti sur les pas de la tribu. Souvent il ne s’étoit