Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/21

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LE RÉCIT.



Je venois d’achever mes études à l’école des philosophes d’Athènes, et curieux des beautés de la Grèce, je visitois pour la première fois la poétique Thessalie. Mes esclaves m’attendoient à Larisse dans un palais disposé pour me recevoir. J’avais voulu parcourir seul, et dans les heures imposantes de la nuit, cette forêt fameuse par les prestiges des magiciennes, qui étend de longs rideaux d’arbres verts sur les rives du Pénée. Les ombres épaisses qui s’accumuloient sur le dais immense des bois laissoient à peine s’échapper à travers quelques rameaux