Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/31

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flammée qui vole, qui blanchit, qui s’éteint, qui retombe en cendres d’argent ; et l’harmonie de leurs chants coule toujours comme un fleuve de miel, comme le ruisseau gracieux qui embellit de ses murmures si doux des rives aimées du soleil et riche de secrets détours, de baies fraîches et ombragées, de papillon et de fleurs. Elles chantent…

Une seule peut-être… grande, immobile, debout, pensive… Dieux ! qu’elle est sombre et affligée derrière ses compagnes, et que veut-elle de moi ? Ah ! ne poursuit pas ma pensée, apparence imparfaite de la bien-aimée qui n’est plus, ne trouble pas le doux