Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/40

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des ténèbres. Voilà pourquoi ils suivent son cours trop rapide, l’œil toujours fixé sur l’espace qu’il embrasse, dans l’espérance, toujours déçue, qu’il oubliera une fois sur son lit d’azur, et qu’il finira par rester suspendu aux nuages d’or du couchant. À peine la nuit vient les détromper, en développant ses ailes de crêpe, sur lesquelles il ne reste pas même une des clartés livides qui mouroient tout à l’heure au sommet des arbres ; à peine le dernier reflet qui pétillait encore sur le métal poli au faîte d’un bâtiment élevé achève de s’évanouir, comme un charbon encore ardent dans un brasier éteint, qui blanchit peu à peu sous la cendre, et ne