Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/41

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se distingue bientôt plus du fond de l’âtre abandonné, un murmure formidable s’élève parmi eux, leurs dents se claquent de désespoir et de rage ; ils se pressent et s’évitent de peur de trouver partout des assassins et des fantômes. Il fait nuit !… et l’enfer va se rouvrir !

Il y en avoit un, entre autres, dont toutes les articulations crioient comme des ressorts fatigués, et dont la poitrine exhalait un son plus rauque et plus sourd que celui de la vis rouillée qui tourne avec peine dans son écrou. Mais quelques lambeaux d’une riche broderie qui pendoient encore à son manteau, un regard plein de tristesse et de grâce qui éclaircissait de temps en