Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/44

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lennités, les inexplicables solennités de leurs fêtes nocturnes. Il s’arrêta, chercha long-temps d’un regard étonné à lier un souvenir à mes traits, se rapprocha de moi à pas inquiets et mesurés, toucha mes mains d’une main palpitante qui trembloit de les saisir, et après m’avoir enveloppé d’une étreinte subite que je ne ressentis pas sans effroi, après avoir fixé sur mes yeux un rayon pâle qui tomboit de ses yeux voilés, comme le dernier jet d’un flambeau qui s’éloigne à travers la trappe d’un cachot. — Lucius ! Lucius ! s’écria-t-il avec un rire affreux. — Polémon, cher Polémon, l’ami, le sauveur de Lucius !… — Dans un autre monde, dit-il en bais-