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Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/43

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quand ce fidèle ami se précipita sur mon cœur, au devant de la rage effrénée du soldat déjà victorieux, mais jaloux de donner au champ de bataille un cadavre de plus. C’étoit ce Polémon que j’avois si long-temps pleuré, et qui revient toujours dans mon sommeil me rappeler avec un baiser froid que nous devons nous retrouver dans l’immortelle vie de la mort. C’étoit Polémon encore vivant, mais conservé pour une existence si horrible que les larves et les spectres de l’enfer se consolent entre eux en se racontant ses douleurs ; Polémon tombé sous l’empire des sorcières de Thessalie et des démons qui composent leur cortège dans les so-