Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/67

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laïre qui n’a pas détourné de toi ses longs cils brillans, ses grands yeux noirs qui roulent comme des astres favorables sur un ciel baigné du plus tendre azur. Raconte-nous, Polémon, les extravagantes douleurs que tu as cru éprouver sous l’empire des sorcières ; car les tourmens dont elles poursuivent notre imagination ne sont que la vaine illusion d’un rêve qui s’évanouit au premier rayon de l’aurore. Théïs, Thélaïre et Myrthé sont attentives… Elles écoutent… Eh bien ! parle… raconte-nous tes désespoirs, tes craintes et les folles erreurs de la nuit ; et toi, Théïs, verse du vin ; et toi Thélaïre, souris à son récit pour que son âme se con-