Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/79

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temps à autre, avec les éclats d’une gaîté horrible, pour rappeler je ne sais quels amis qu’elle ne m’avoit pas encore nommés.

Pendant que je regardois plein de terreur, et que je voyois descendre le long des murailles, se presser sous les portiques, se balancer sous les voûtes une foule innombrable de vapeurs distinctes les unes des autres, mais qui n’avoient de la vie que des apparences de formes, une voix foible comme le bruit de l’étang le plus calme dans une nuit silencieuse, une couleur indécise empruntée aux objets devant lesquels flottaient leurs figures transparentes — la flamme azurée et pétillante jail-