Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/80

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lit tout-à-coup de tous les trépieds, et Méroé formidable voloit de l’un à l’autre en murmurant des paroles confuses :

« Ici de la verveine en fleur… là, trois brins de sauge cueillis à minuit dans le cimetière de ceux qui sont morts par l’épée… ici, le voile de la bien-aimée sous lequel le bien-aimé cacha sa pâleur et sa désolation après avoir égorgé l’époux endormi pour jouir de ses amours… ici encore, les larmes d’une tigresse excédée par la faim, qui ne se console pas d’avoir dévoré un de ses petits. »

Et ses traits renversés exprimoient tant de souffrance et d’horreur qu’elle