Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/99

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nues qui descendent vivantes et agiles du milieu des flammes, comme des lézards noirs à travers une poussière de feu ; elles vinrent suivies des Aspioles qui ont le corps si frêle, si élancé, surmonté d’une tête difforme, mais riante, et qui se balancent sur les ossements de leurs jambes vides et grêles, semblables à un chaume stérile agité par le vent ; des Achrones qui n’ont point de membres, point de voix, point de figures, point d’âge, et qui bondissent en pleurant sur la terre gémissante comme des outres gonflées d’air ; des Psylles qui sucent un venin cruel, et qui, avides de poisons, dansent en rond en poussant des sifflemens