Page:Nodier - Smarra ou les démons de la nuit, 1822.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un bateau submergé sur un lac grossi par la fonte des neiges. La lueur pâle qui venait de frapper mes yeux ne provenoit point de lui. On auroit dit qu’elle n’avoit aucune origine, et qu’elle n’étoit qu’une couleur particulière de la nuit, à moins qu’elle ne résultât de l’incendie de quelque monde éloigné dont la cendre brûloit encore. Alors le croirois-tu, elles vinrent toutes, les sorcières de Thessalie, escortées de ces nains de la terre qui travaillent dans les mines, qui ont un visage comme le cuivre et des cheveux bleus comme l’argent dans la fournaise ; de ces salamandres aux longs bras, à la queue aplatie en rame, aux couleurs incon-