Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Ô ma Thérèse, lui dis-je, cette fois-là, c’est moi qui étais coupable !

— Garde-toi bien de le croire, interrompit-elle vivement, car il n’y a encore que moi qui ai racheté quelque chose.

Je m’aperçus que sa voix s’embarrassait, que sa poitrine se soulevait et s’abaissait plus fréquemment, que sa respiration devenait courte et douloureuse.

— Ne parle pas comme cela, repris-je, tu te fatigues et tu souffres. Je n’ai pas besoin d’entendre tes pensées. À mesure qu’elles se succèdent dans ton cœur, elles parviennent au mien.

Elle se tourna vers moi en