Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/213

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souriant ; j’appuyai bien doucement ma tête sur son épaule, et je collai mes lèvres à son cou. Elle frémissait contre moi.

— As-tu bien mal ? lui demandai-je.

— Au contraire, me répondit-elle, je me sens mieux.

Elle frémit encore, et sa tête tomba tout à fait sur la mienne ; je ne sais pas ce que j’éprouvai ; je ne me rendis compte de rien. Seulement, je sentis qu’elle saisissait mes cheveux avec ses dents, et au même moment mon cœur se glaça et mon sang se figea dans mes veines.

Quand je revins à moi, j’étais sur mon lit ; je n’avais de mon existence qu’une idée