Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plir. Sa grand’mère est infirme et malade. Trop d’isolement m’inquiète pour son bonheur, et je me proposais depuis longtemps de lui donner une compagne de ton âge. Tu as de l’éducation, des mœurs, la recommandation d’un nom honnête. Ma Thérèse te recevra et t’aimera en sœur. Tu sais peut-être que nous habitons, depuis la guerre, notre petite ferme de Sancy, près de la Sarthe. Comme tu peux n’en pas connaître le chemin, et que ton âge et ton sexe ont besoin de protection dans un voyage de quatre lieues, ce brave homme te conduira. Il a, pour passer sans obstacle, l’autorité nécessaire.

J’avais les yeux baissés. Je