Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/55

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Peu à peu, nous réunissions d’ailleurs autour de nous de pauvres paysans que la crainte des armées avait chassés de leurs foyers, et qui se hâtaient de les rejoindre avec leurs enfants dans leurs bras.

Les propos sans liaison de ces bonnes gens m’instruisaient cependant d’une partie de ce qu’il était nécessaire que j’apprisse. Ils me confirmaient dans l’idée que je m’étais faite de la journée de la veille et de ses suites ; ils me démontraient l’impossibilité de rejoindre les débris des troupes royalistes et l’inutilité de cette tentative qui n’aurait servi d’ailleurs, en cas de succès, qu’à embarrasser leur retraite d’un proscrit de plus ; ils me