Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/54

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Je partis avec mon guide. J’éprouvai quelque embarras de l’entretien que j’aurais à soutenir à lui, dans un pays où je ne connaissais ni les personnes, ni les lieux, et où la moindre maladresse pouvait trahir mon imposture et remettre mon salut en question ; mais je ne tardai point à m’apercevoir que cet homme ne jouissait pas sans motif de la confiance de M. Aubert. Quelques mots d’une bienveillance vague, qui n’annonçaient pas le dessein d’une explication, mais qui faisaient concevoir qu’elle serait sans danger, si par hasard ma conversation la faisait naître, achevèrent de me rendre une parfaite tranquillité.