Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/34

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des Fèves, sans remboîter le double fer de sa serfouette.

− Il est vrai, monseigneur, répondit le loup en câlinant ; je vous suivais dans l'espérance de vous intéresser à mes vues bénévoles et philosophiques en quelque endroit plus propre à la conversation. Las ! Me disais-je, si monseigneur Trésor des Fèves, dont la réputation est si étendue et si accréditée dans le pays, voulait contribuer de sa part au plan de réforme que j'ai fait, il en aurait une belle occasion aujourd'hui ; je suis caution qu'il ne lui en coûterait qu'un des litrons de bonnes fèves qu'il porte pendus à son bâton, pour affriander une table d'hôte de loups, de louvats et de louveteaux, à la vie granivore, et pour sauver des générations innombrables de chevrettes et de chevrets, de biquettes et de biquets.

− C'est le dernier de mes litrons, pensa Trésor des Fèves ; mais qu'ai−je affaire de bilboquet,