Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/36

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Trésor des Fèves se remit alors en chemin, allégé de ses trois litrons, et cherchant toujours du regard les murailles de la ville, qui ne se montraient jamais. Il commençait à céder à la lassitude et à l'ennui, quand des cris perçants, qui partaient d'un petit sentier détourné, réveillèrent son attention. Il courut au bruit.

− Qu'est-ce, dit−il, la serfouette à la main, et qui a besoin de secours ? Parlez, car je ne vous vois pas.

− C'est moi, monsieur Trésor des Fèves ; c'est Fleur des Pois, répondit une petite voix pleine de douceur, qui vous prie de la délivrer de l'embarras où elle se trouve ; il ne faut que vouloir, et il ne vous en coûtera guère.

− Eh ! vraiment, Madame, je n'ai point coutume de regarder à ce qu'il m'en coûtera pour obliger ! Vous pouvez disposer de ma fortune et de mon bien, continua−t−il, à