Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l'exception de ces trois litrons de fèves que je porte pendus à mon bâton, parce qu'ils ne m'appartiennent pas, mais à mon père et à ma mère, et que j'ai donné tout à l'heure ceux qui étaient miens à un vénérable hibou, à un saint homme de loup qui prêche comme un ermite, et à la plus intéressante des chevrettes de montagne. Il ne me reste pas une seule fève que j'aie licence de vous offrir.

− Vous vous moquez ! reprit Fleur des Pois un peu piquée. Qui vous parle de vos fèves, seigneur ? Je n'ai que faire de vos fèves, grâce à Dieu ; et on ne sait ce que c'est dans mon office. Le service que je vous demande, c'est de mettre le doigt sur le bouton de ma calèche pour en relever la capote, sous laquelle je suis près d'étouffer.

− Je ne demanderais pas mieux, Madame, s'écria Trésor des Fèves, si j'avais l'honneur de voir votre calèche, mais il n'y a pas ombre de calèche dans ce sentier, qui me paraît