Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/45

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pas, je vous prie, du refus d'un si mince cadeau. J'ai des millions de calèches pareilles dans les greniers du château, et quand j'en veux une nouvelle, je la trie sur le volet au milieu d'une poignée, et donne le reste aux souris.

− Le moindre des bienfaits de votre altesse ferait la gloire et le bonheur de ma vie, répondit Trésor des Fèves ; mais elle ne pense pas que je suis encore chargé de provisions. Or, je conçois à merveille, si bien mesurées que soient mes fèves, qu'il y aurait moyen de faire entrer assez commodément votre calèche dans un de mes litrons ; mais mes litrons dans votre calèche, c'est une chose impossible.

− Essaye, dit Fleur des Pois en riant et en se balançant à ses fleurs ; essaie, et ne t'émerveille pas du tout, comme un enfant qui n'a rien vu. − En effet, Trésor des Fèves n'éprouva aucune difficulté à placer les trois