Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

créatures dans leurs détestables machinations.

Trésor des Fèves était réservé dans ses entreprises, mais soudain dans ses résolutions ; il exhiba donc hâtivement de sa bougette le porte-manteau qu'il y avait glissé à côté de sa calèche ; il en détacha le second de ses petits pois, l'ouvrit comme il avait fait le premier et la calèche, et sema son contenu en terre, à la pointe de la serfouette. − Il en arrivera ce qui pourra, dit−il ; mais j'aurais grand besoin cette nuit d'une muraille solide, ne fût−elle pas plus épaisse que celle de la chaumine, et d'une claie bien serrée, ne fût-elle pas plus forte que celle de mes échaliers, pour me défendre de messieurs les loups.

Et des murailles se dressèrent, non pas murailles de chaumine, mais murailles de palais ; et des claies germèrent devant tous les portiques, non pas claies en façon d'échalier, mais