Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/67

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et les jours propres aux semailles ; des Traités innombrables, écrits d'une manière fort simple et fort claire, sur l'agriculture, le jardinage, la pêche à la ligne, la chasse au filet, et l'art d'apprivoiser les rossignols ; tout ce qu'on peut désirer enfin quand on est parvenu à connaître ce que valent les livres de l'homme et son esprit : il n'y avait d'ailleurs point d'autres savants, point d'autres philosophes, point d'autres poètes, par la raison incontestable que tout savoir, toute philosophie, toute poésie sont là ou ne seront jamais nulle part : c'est moi qui vous en réponds.

Pendant qu'il procédait ainsi à l'inventaire de ses richesses, Trésor des Fèves se sentit frappé du reflet de son image dans un des miroirs dont tous les salons étaient ornés. Si la glace n'était menteuse, il devait avoir grandi, ô prodige ! de plus de trois pieds depuis la veille ; et la moustache brune qui ombrageait sa lèvre supérieure annonçait