Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/69

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ne vous revoie jamais ! − Aussi, n'a-t-on jamais revu, à ma connaissance, de pois chiche en façon de chaise de poste qui fît cinquante lieues à l'heure.

Trésor des Fèves descendit ses degrés de marbre plus triste qu'il n'avait jamais fait l'échelle du grenier aux fèves. Il sortit du palais sans le voir ; il chemina dans ses plaines incultes, sans prendre garde si les loups n'y avaient pas insolemment bivouaqué pour le menacer d'un blocus. Il rêvait en marchant, se frappait le front de la main et pleurait quelquefois.

− Et qu'aurais-je à souhaiter, maintenant que mes parents n'existent plus ? dit-il en tournant machinalement son porte-manteau entre ses doigts... Maintenant que Fleur des Pois est depuis six ans mariée, car c'était le jour où je l'ai vue qu'expirait sa dixième année, et cette époque est celle du mariage des princesses de sa maison ! D'ailleurs, son