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EINSTEIN ET L’UNIVERS.

Une masse de 1 000 grammes pèsera 2 centigrammes de plus à la vitesse de 1 000 kilomètres par seconde ; elle pèsera 1 060 grammes à la vitesse de 100 000 kilomètres par seconde ; 1 341 grammes à la vitesse de 200 000 kilomètres par seconde ; 2 000 grammes (elle aura doublé) à la vitesse de 259 806 kilomètres par seconde ; 3 905 grammes à la vitesse de 290 000 kilomètres par seconde.

Voilà ce qu’indique la théorie nouvelle. Comment la vérifier ? Cela eût été impossible il y a encore cinquante ans, alors qu’on ne connaissait que nos pauvres petites vitesses de véhicules et de projectiles terrestres, qui alors ne dépassaient jamais, même pour les obus, 1 kilomètre par seconde. Les planètes elles-mêmes n’ont que des vitesses bien trop faibles pour cette vérification et Mercure, par exemple, qui est la plus rapide de toutes, ne fait que du 100 kilomètres à la seconde, ce qui est encore insuffisant.

Si nous n’avions disposé que de vitesses comme celles là, il n’y aurait pas eu moyen de vérifier qui avait raison, de la mécanique classique affirmant la masse constante, ou de la mécanique nouvelle l’affirmant variable.

Ce sont les rayons cathodiques et les rayons Bêta du radium qui nous ont fourni des vitesses suffisantes pour une vérification.