Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/167

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Que rien ne peut exprimer, rien
Que tout le sang pur de nos veines !

Pour te répondre j’aime mieux
Prendre ta main effarouchée,
Plonger droit mes yeux dans tes yeux,
Et, la tête sur toi penchée,

Doucement, longuement, poser
Sur ta bouche aux lèvres de flamme
Un baiser, un loyal baiser
Qui t’ouvrira toute mon âme.

Alors tu pourras à ton gré
Y lire qu’elle est toute tienne,
Et que dans mon être enivré
Il n’est rien qui ne t’appartienne ;

Tu pourras y voir à quel point
Ta vie en ma vie est passée ;