Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/204

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Il peint en traits de feu le Walholl, vaste plaine
Où sur des chevaux noirs courant sans perdre haleine
Les hommes valeureux vont et chassent toujours ;
Il dit les longs festins et le large cratère
Où tombent lentement l’hydromel et la bière,
Il dit la Walkyrie aux éternels amours.

Et tous, jeunes et vieux, frémissants de courage,
N’ont qu’un désir : mourir sur le champ de carnage
Pour gagner ce bonheur qui leur est réservé :
La grande voix résonne et vibre dans la salle…
Un brusque arrêt m’éveille… on demande ma malle…
C’est le quai, c’est Oban : et je suis arrivé.