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aiol

parchemin servant de reliure à un registre ; l’autre, B, qui n’a été connu de M. Bormans que postérieurement[1] au fragment A, se compose de deux parties a et b, séparées par une lacune que le savant belge évalue à 290 vers[2]. La correspondance de ces fragments avec l’Aiol français n’a été établie par M. Bormans que pour A ; nous avons pu l’établir pour B. Voici maintenant quels sont ces fragments :

Frag. A. Ce fragment, que nous donnons en note[3],

  1. Ce fragment a été découvert à Munster et publié par le docteur Ferd. Deycks, réuni à des fragments d’anciennes poésies bas-allemandes, sous le titre de Carminum epicorum germanicorum nederlandicorum sæculi xiii et xiiii.... fragmenta, Munster, 1859, in-4o.
  2. Cette évaluation est fort vraisemblable, car le passage du poëme français correspondant à cette lacune comprend 182 vers, et le texte néerlandais a généralement un nombre de vers double de celui du poëme français.
  3. Nous ferons remarquer que dans ce texte, que nous empruntons à la brochure de M. Bormans, les lettres italiques ont été ajoutées par l’éditeur ; de plus, les u surmontés de o (= fl. oe, all. u, fr. ou) n’ont pu être notés que par u.

    (ro).....ichte sal verclagen.
    Bet sporen slugen du algader
    Die viere cnapen end die vader.
    Si quamen nieder in dat dal.
    Die vader ind die kinder al,
    Under die morderene geslagen,
    Wat si die ors mochten gedragen.
    Gelijc hi stac dien sinen doet.
    Noch sagens Aiol in dier noet.
    Geraimes riet an em tehant,
    Die sine hande du unbant.
    Du wart Aiol, du hijt gesach,
    Noch blider dan men secgen mach.
    Die anderen si du geviengen
    Bet haesten, dat si nien ontgiengen.
    Te gader bundens em die hande :
    Dat vas un laster ende scande.