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sa femme ; ceux-ci reviennent, mais ne veulent pas rentrer dans Paris, car ils ont juré de n’en pas passer les portes[1]. On ouvre une large brèche pour qu’ils puissent entrer sans manquer à leur serment. De grandes fêtes ont lieu. Le comte est remis à la tête de son comté (p. 272) ; Montesinos héritera de la couronne (p. 273).

c. — La troisième romance, qui dit Ya se sale Guiomar, porte le n° 178 du Recueil de MM. Wolf et Hofmann. Elle y est donnée, p. 290, sous ce titre : Romance de Guiomar y del emperador Carlos : que trata de cómo libró al rey Jafar su padre y á sus reinos del emperador : y de cómo se tornó cristiana y casó con Montesinos.

Analyse. Désespoir du roi Jafar, père de Guiomar, qui a reçu de Charlemagne une missive lui offrant la paix, mais à condition d’abandonner son royaume. Guiomar console son père et lui promet de le tirer d’embarras (p. 290-4). Guiomar, suivie de cent de ses femmes et revêtue de ses plus riches atours, se rend au camp de Charlemagne (p. 294-8). C’est vers le milieu du jour : l’empereur, entouré de ses douze pairs, se lève de table. Prévenu de l’arrivée de Guiomar, il lui donne audience et la fait asseoir auprès de lui (p. 298-301). Paraît Montesinos, neveu de l’empereur. À sa vue, Guiomar demande la permission de lui parler. Trouble de Montesinos en la voyant. L’empereur fait donner des siéges. On parle de la beauté de Guiomar : « Jamais, » dit Charles, « je ne vis aussi belle dame dans toute la chrétienté. Je veux lui accorder une

  1. La première romance parle seulement de ne pas entrer dans Paris.