Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/103

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Oui ! tout cet enfantin poème
En moi semble ressuscité…
Voilà pourquoi si fort je t’aime,
Ô mon bon vieux Cirque d’Été !

Ici-bas tout passe et tout lasse ;
Tout change en mieux ou bien en mal…
Seul, tu gardes la même place
Ô temple auguste du Cheval !

Ces traditions immortelles
D’un art restreint et défini
Tu les maintiens dignes, et telles
Qu’au temps de monsieur Franconi.

On ravagera des provinces ;
Les ministères tomberont ;
On verra, de princes en princes,
Les couronnes changer de front…