Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/165

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De Saint-Jean-de-Luz à Calais,
On voit un tas de gens très laids
Qui barbotent par chapelets
Sur les flots que le soleil dore…
Et sous les flots, par Jupiter !
On en découvrirait encore…
C’est la saison des bains de mer.

Pâles habitants des cités,
Ils livrent leurs corps déjetés,
Leurs maigreurs, leurs rotondités
Aux baisers transparents des vagues,
N’ayant, pour cacher tant de chair,
Que des tissus minces et vagues…
C’est la saison des bains de mer.

Pour voir tous ces gens nageoter,
S’agiter, sauter, gigoter,
D’autres gens viennent se poster
En demi-cercle, sur la grève,