Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/166

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Ainsi qu’à l’Opéra l’hiver…
Mais les yeux n’y sont pas, en grève !
C’est la saison des bains de mer.

Les gens vêtus et bien à sec
Contemplent les autres avec
Les cheveux remplis de varech
Sortant piteusement de l’onde ;
Et pour peu que l’on ait du flair
On connaît à fond tout son monde
En quelques jours de bains de mer.

Ces dames du quartier Marbeuf,
Les estomacs tendus en œuf,
Entrant dans l’eau, font l’effet « bœuf »
Qui centralise les lorgnettes ;
Mais en sortant, — déboire amer ! —
Plus que deux pauvres castagnettes…
Ça, c’est l’ennui des bains de mer.