Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/167

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Les suaves « Petits Vernis »,
Prenant des poses d’Adonis,
Croisent leurs biceps racornis,
Tendent leurs mollets en bobine ;
Mais leur port est un peu moins fier
Quand ils rentrent dans leur cabine…
C’est la faute des bains de mer.

Près de ces héros de romans,
Des rondes de grosses mamans,
Soufflant comme des caïmans,
Poussent des cris de chien qu’on fouette ;
Et des gamines au teint clair
Sautillent en faisant trempette…
C’est la saison des bains de mer.

Calmes parmi ces agités,
Placides parmi ces gaîtés,
Les baigneurs, gaillards bien plantés,