Le grand soleil vainqueur, le bon soleil d’été
Étale largement sa fière majesté,
Et verse sur la mer et sur la côte entière
Un éblouissement de vie et de lumière…
Réchauffe-toi, mon âme, à ce foyer béni !
Enivre-toi d’azur, plane dans l’infini !
Par delà les forêts, les fleuves et les plaines
Envole-toi bien loin des tristesses humaines !
Monte au pays du Rêve et du pur Idéal
Que n’a point desséché le souffle ardent du Mal ;
Où l’honneur est un dieu, la justice est un culte…
Où l’on maudit la haine, on méprise l’insulte…
Où les hommes, unis par un noble lien,
N’ont qu’un seul but : le Beau ; qu’un seul désir : le Bien ;