Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/53

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Regardez : pour fêter votre frais hyménée
La nature sourit harmonieusement,
Et le divin printemps, jeunesse de l’année,
À votre jeune amour offre un cadre charmant.

Paris, sortant enfin d’un long hiver morose,
Revêt un gai manteau fait de mille couleurs ;
Des nuages légers flottent dans le ciel rose…
C’est le temps des rayons, des chansons et des fleurs.

À l’hymne universel de la nature en fête,
Aux chants harmonieux des plaines et des bois,
Moi — que pour mes péchés le ciel a fait poète —
Moi, votre vieil ami, je viens mêler ma voix.

J’appelle de tout cœur sur votre tête blonde,
Sur l’auréole d’or de vos cheveux tressés,
La somme de bonheur la plus grande en ce monde,
Et l’accomplissement des rêves caressés.