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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/101

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Et les ardents assauts des nobles régiments ;
Et paisible, parmi cette rude avalanche,
Le bon général Joffre et sa moustache blanche
Mettent la confiance et la sérénité…



Et c’est toi, pur flambeau de l’âme, ô Charité,
Qui, de cette maison d’oisiveté mondaine,
As su faire aujourd’hui ton lumineux domaine !
Partout on te devine, on te sent, on te voit ;
Nuit et jour, on entend palpiter sur ce toit
Le doux bruissement de tes ailes bénies…
Et c’est toi, toujours toi qui les as réunies
Ces femmes que je vois s’avancer à pas lents,
S’arrêter au chevet de ces êtres dolents,
Et les soigner avec des tendresses exquises ;
C’est toi qui les soutiens, toi qui les électrises ;
Toi qui sais allumer la flamme d’idéal
Chez tous les desservants du petit hôpital