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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/112

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En nous aimant les uns les autres, nous serions
Les disciples du Christ, et nous nous unirions
Dans un sublime élan d’amitié fraternelle,
Ô France, en te faisant plus puissante et plus belle !
Sans distinguer l’habit de la blouse, sans voir
La naissance, le rang, on verrait : le devoir !
On irait, méprisant les apparences vaines,
Par de libres chemins vers les clartés humaines,
Vers le Bon, vers le Juste, et vers l’Égalité,
La vraie, où le mérite est toujours respecté,
S’impose sans contrainte et règne sans envie
Pour le bien du pays, son honneur et sa vie !



Ô guerre ! sombre guerre tant de sang coula,
Lorsqu’un jour tu seras finie et qu’Attila
Aura courbé son front souillé dans la poussière,
Puisse ce rêve d’or, d’azur et de lumière
Que je fais, et que font tant d’autres avec moi,