Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/148

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Qu’ils sont aimés, les Anges blancs
De notre Croix-Rouge de France !

Après la bataille acharnée,
Dans l'ambulance illuminée
Comme d’un rayon de douceur,
Nos soldats, noble chair meurtrie,
Croient revoir l’image chérie
D’une mère ou bien d’une sœur :
Car il n’est point de différence
Pour ces pauvres êtres dolents,
Entre elles et les Anges blancs
De notre Croix-Rouge de France !

Aussi délicates que sûres,
Leurs mains, pour guérir les blessures,
Ont des secrets ingénieux ;
Parfois le plus cruel martyre
Est amoindri par leur sourire
Et la caresse de leurs yeux.