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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/177

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Alors le vieil esprit gaulois,
Avec sa verve familière,
Reprendra ses chants d’autrefois,
Tel qu’un oiselet de volière ;

Mais tant que ces douces clartés
Ne luiront pas sur notre France,
Sachons modérer nos gaîtés
Trop voisines de la souffrance !

Tant que les obus ennemis
Faucheront les rangs de nos braves,
Soyons graves, ô mes amis,
Comme il convient aux heures graves !

Sachons, dignes et sérieux,
Prendre la vie avec noblesse…
Le rire, en ces jours anxieux,
Est trop vite un rire qui blesse…