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Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/178

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Pensons à nos champs dévastés
Où gronde le fracas des armes ;
À tous les malheurs supportés,
Et tous les yeux remplis de larmes ;

Pensons à ceux qui chaque jour
Pour le pays souffrent et meurent ;
Pensons, avec un même amour,
Aux inconsolés qui les pleurent ;

Pensons aux douleurs, aux sanglots,
Aux héroïques hécatombes…
Et ne laissons pas les grelots
S’agiter à l’ombre des tombes !