Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/184

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On rampe, le corps penché,
Lampe en main, dans les ténèbres,
Creusant des chemins funèbres,
Vers un ennemi caché.

C’est en cette tâche obscure,
Moins entraînante et plus dure,
Que naît et s’épanouit
Votre bravoure infinie,
Ô fiers soldats du génie,
Nobles héros de la nuit !

Et la plus simple justice
Veut que l’on vous applaudisse
Qu’on vous admire entre tous,
Ô sapeurs, qui sous la terre
Dont vous troublez le mystère,
Combattez si bien pour nous !

Ah ! qu’il vous faut de vaillance
Pour aller, dans le silence,